

Comme Carl Gustav Jung, Friedrich Nietzsche, Angela Merkel, Katy Perry ou encore... Alice Cooper, je suis fils de pasteur. Aussi loin que je puisse remonter dans mon histoire, j’ai toujours été confronté et sensibilisé à la souffrance humaine. Dans une communauté telle que celle dont mes parents avaient la charge, lorsqu'un « fidèle » avait un problème, il ne consultait pas un psy mais prenait rendez-vous avec mes parents pour des entretiens. Le soir, alors que nous dînions en famille, le sujet des discussions s’orientait fréquemment sur les situations difficiles que ces personnes traversaient. Malgré que nous ne soyons que des enfants, mes parents sollicitaient souvent l'avis de mes sœurs et de moi-même. C'est dans ce contexte qu’est né mon profond intérêt pour l’humain.
Au fil de mon parcours j’ai pu constater qu’il n’existe pas de souffrance savante ou de souffrance débile. Quand on souffre, la raison importe peu, ça fait mal et c’est tout ce qui compte pour celui qui est touché. En outre, la souffrance est extrêmement énergivore et il est habituel que celui qui y est exposé s’en trouve vidé de toute énergie, ce qui pose un problème supplémentaire. Je me suis moi-même à bien des reprises retrouvé dans ces cas de figure. Comme tout un chacun, j’ai mes joies, mes peines, mes réussites, mes échecs, mes pertes... Ces expériences, lorsqu’elles se sont présentées, m’ont été d’une ressource inestimable pour développer et approfondir une meilleure compréhension de l’humain. Je m’en suis servi comme d’un terrain de recherche et d’investigation, sur moi d’abord, puis les ai complétées par différentes formations selon différents courants obtenant ainsi certifications et diplômes. Pourquoi ne me suis-je pas contenté d’un seul cursus en repartant fièrement avec le précieux sésame sous le bras ? Parce que je n’ai jamais pu me satisfaire d’une seule approche, d’un seul point de vue. La vérité est plurielle et on ne peut pas comprendre la forme d’une montagne si on ne l’a pas observée depuis toutes ses faces. En outre il est une chose qui me dérange quelque peu dans l’enseignement conventionnel, une chose qui n’est pas corporatiste mais profondément humaine : chaque école de pensée se considère « humblement » comme la référence et porte un regard un brin condescendant sur « les autres » qui, même s’ils sont reconnus, ne sont tout de même pas comme nous! Alors peut-être suis-je en inadéquation quant aux concepts trop rigoristes, un peu comme ces métis qui sont trop blanc pour être noir, et trop noir pour être blanc, mais qui n’en sont pas moins riches d’une double culture.
Qui suis -je ?


Je vois mon travail de relation d'aide comme un ensemble de comportements et d'actions qui consistent, en tout premier lieu, à rejoindre mes chers patients dans leur façon de voir les choses pour ensuite les accompagner en partant exactement de là où ils sont. Quels que soient leurs points de vue, mon devoir est de faire abstraction du monde tel que moi-même je le conçois pour m'immerger dans le leur. En d'autres termes, voir avec leurs yeux afin de comprendre et rejoindre leur logique. Il y a toujours de bonnes raisons d'agir comme on le fait, même si cela a parfois l'apparence de l'incongru.
Ma vision
« A partir du moment ou un individu exerce sa pensée pour éclairer ce qui lui arrive, ce qui lui arrive finit par l’éclairer. »
Karl Jaspers.
« La difficulté n’est pas de comprendre les idées nouvelles, elle est d’échapper aux idées anciennes qui ont poussé leur ramifications dans tous les recoins de l’esprit. »
John Maynard Keynes.